À ANGERS (49) IHC 2022 : une plateforme de partage d’expériences horticoles et de diffusion potentielle vers l’aval de la filière
Le congrès quadriennal mondial de l’ISHS (International Society for Horticultural Science) s’est tenu à Angers (49) durant toute la troisième semaine d’août.
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Le congrès mondial horticole IHC a tenu ses promesses de tout faire pour favoriser les échanges, du 14 au 20 août à Angers (49). L’énergie déployée par les organisateurs devrait assurer une suite tout aussi bénéfique pour l’horticulture mondiale et ses acteurs.
Adaptation au changement climatique ; agroécologie et durabilité des systèmes de production ; compétitivité et compétences utiles pour les chaînes de valeur en horticulture ; santé humaine, satisfaction alimentaire et bien-être des citoyens : les intitulés des quatre séances plénières du début de chacune des journées horticoles mondiales signaient bien les préoccupations des utilisateurs finaux, si possible en phase avec celles de la société civile. Le réchauffement climatique et ses accidents météorologiques récurrents de l’été, dont un gros incendie tout récent en Anjou, planent sur le congrès. Résilience, réactivité et atténuation des effets négatifs s’imposent encore davantage.
La modestie s’impose lorsque, en séance plénière d’ouverture, le paléoclimatologue Jean Jouzel souligne le manque de reconnaissance du rôle de la filière horticole (au sens étymologique) face au dérèglement climatique. Et de prôner de s’associer, de contacter les décideurs et de conjuguer les compétences.
En tout cas, ce n’est pas l’un des moindres intérêts d’IHC 2022 que de constituer un grand forum mondial où le benchmarking constitue un autre relais, par exemple sur la technicité (éclairage, climat, économie circulaire) en serriculture de légumes à transposer pour les végétaux d’ornement.
Les absents ont toujours tort
Cet événement multidisciplinaire se décline de la recherche fondamentale à la recherche appliquée et à l’expérimentation. Toutefois, de nombreux acteurs de la recherche et du développement en entreprises de production et chez les fournisseurs francophones auraient pu trouver leur place dans le public et même comme exposants. D’ailleurs, certaines séances de questions-réponses à l’issue des communications sollicitaient ouvertement leurs commentaires, par exemple sur les éclairages LED (coût comparé des lampes d’interlighting au sein de la canopée et des luminaires au-dessus des végétaux) ou encore sur l’appui souhaité des pépiniéristes et horticulteurs pour modifier leurs gammes en lien avec la biodiversité végétale en ville, ainsi que dans les jardins des particuliers.
Heureusement, au fil des éditions du congrès IHC, l’implication de collectifs d’instituts techniques agricoles (ITA) du végétal spécialisé du pays d’accueil – en l’occurrence, en 2022, Astredhor pour l’ornement, et le centre d’ingénierie de la nature en ville Plante & Cité – assure des transferts d’autant plus rapides vers les professionnels que les ITA sont partie prenante dans des programmes de recherche.
C’est à ce prix que notre filière de l’ornement et des cités vertes progressera à l’aval pour exercer le thème d’IHC 2022 : vers un monde en transition.
Opportunisme de bon aloi
Du côté des exposants (ils étaient une quarantaine sur 2 000 m2 d’expositions), Signé Nature- Néodis, à La Chapelle-d’Armentières (59), est sûrement celui qui se trouvait le plus en aval de la filière. Le fournisseur d’étiquettes et de chromos pour pots de culture et pour la PLV – certains équipés de QR codes – réalise 25 % de son chiffre d’affaires à l’international. La firme se devait d’être présente pour rencontrer ses clients (elle fournit déjà l’expérimentation) et trouver de nouveaux prospects.
Des fournisseurs plus ou moins récents tenaient des stands, comme les fabricants de LED Colasse (Belgique), Bever (Pays-Bas) et Synlyte (91), ce dernier associé aux travaux de l’Université de Paris Sorbonne. Les semenciers néerlandais, vocation mondiale oblige, étaient bien présents, tout comme quelques start-up à titre individuel désireuses de se faire remarquer auprès des chercheurs et expérimentateurs.
Au final, IHC 2022 à Angers aura réuni 1 500 intervenants pour 25 symposiums déclinant 842 présentations orales, 1 124 présentations de posters et 18 ateliers complétés par 14 tours techniques.
Les visiteurs sont venus à 59 % d’Europe, 17 % d’Asie, 14 % d’Amérique, 7 % d’Afrique et 3 % d’Océanie.
Prochain rendez-vous mondial d’IHC : du dimanche 23 au vendredi 28 août 2026, à Kyoto, au Japon, sur le thème « Explorer la diversité de l’horticulture ».
Linda Kaluzny-Pinon
Pour en savoir plus :
. *Voir le dossier spécial dans Le Lien horticole n° 1117 de juillet-août et sur www.lienhorticole.fr
. des comptes-rendus détaillés sur certains symposiums dans nos prochaines éditions web et print.
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